La saga Jurassic World a remis en scène plusieurs figures emblématiques de Jurassic Park. Pourtant, certains personnages cultes ont vu leur développement s’appauvrir ou leur personnalité s’altérer dans les suites récentes, suscitant la déception des fans.
La saga Jurassic World a remis en scène plusieurs figures emblématiques de Jurassic Park. Pourtant, certains personnages cultes ont vu leur développement s’appauvrir ou leur personnalité s’altérer dans les suites récentes, suscitant la déception des fans.
Retour manqué des icônes de Jurassic Park
À l’annonce du retour d’Ellie Sattler, d’Ian Malcolm ou encore du docteur Henry Wu, nombreux sont les fans à avoir espéré retrouver l’esprit originel de la saga. Pourtant, la transition vers la trilogie Jurassic World n’a pas eu l’effet escompté. Les personnages clés, moteurs de tension, d’humour et parfois même de réflexion dans les films originaux, semblent aujourd’hui relégués au rang de simples clins d’œil.
L’érosion du charisme d’Ellie Sattler
Dans le premier opus, le personnage incarné par Laura Dern se distinguait par son intelligence et son sens pratique. Audacieuse mais jamais surjouée, elle imposait une présence discrète mais essentielle. Or, lorsqu’on la retrouve dans Jurassic World: Dominion, difficile de ne pas percevoir un changement radical : devenue presque une figure symbolique de l’écologie, elle perd en densité narrative. Son rôle semble se limiter à soutenir le docteur Alan Grant, comme si sa simple présence devait suffire à satisfaire la nostalgie du public.
Henry Wu, d’expert discret à antagoniste forcé
Si l’on se penche sur le cas du docteur B.D. Wong, son arc narratif dans la saga originale tenait en quelques scènes capitales : scientifique ambitieux, moteur invisible des expériences génétiques ayant permis aux dinosaures de voir le jour. Une subtilité balayée dans la nouvelle trilogie où il devient soudainement acteur central des catastrophes successives – créateur démiurge d’espèces monstrueuses, puis chercheur rongé par le remords. Le trait est forcé, à tel point que sa trajectoire oscille entre caricature et instrument scénaristique sans véritable épaisseur.
L’effacement regrettable d’Ian Malcolm
Parmi ceux qui ont le plus pâti de ce retour en demi-teinte figure sans conteste Jeff Goldblum. Dans les années 90, son personnage s’imposait comme la voix critique et ironique face aux dérives scientifiques – chaque réplique ciselée faisait mouche. Or, dans les volets récents, il n’apparaît que brièvement pour délivrer quelques phrases mémorables avant de disparaître aussi vite qu’il est venu.
Pour résumer ce naufrage créatif :
- Nostalgie instrumentalisée : Les anciens héros servent davantage à flatter la mémoire collective qu’à enrichir l’intrigue.
- Pauvreté des arcs : Leurs trajectoires manquent cruellement d’évolution ou de justification narrative.
- Déséquilibre : La pertinence initiale cède la place à des interventions accessoires ou forcées.
Certains auraient préféré ne jamais revoir ces figures emblématiques tant leur retour semble avoir été dicté par le marketing plutôt que par une volonté réelle de raconter quelque chose de neuf. Reste à savoir si cette logique satisfera encore longtemps les amateurs exigeants…
Source originale: www.begeek.fr