Trois ans après sa sortie initiale, un thriller sombre connaît un succès inattendu sur Netflix. Ce regain de popularité contraste avec l’accueil tiède des critiques, confirmant que le public redécouvre parfois des œuvres sous un nouveau jour.
Trois ans après sa sortie initiale, un thriller sombre connaît un succès inattendu sur Netflix. Ce regain de popularité contraste avec l’accueil tiède des critiques, confirmant que le public redécouvre parfois des œuvres sous un nouveau jour.
Un succès inattendu pour Alice sur Netflix
En pleine effervescence autour des nouveautés du catalogue, un film jusque-là passé inaperçu fait sensation sur Netflix. Il s’agit d’Alice, la première réalisation de Krystin Ver Linden, qui semble avoir conquis les abonnés du géant du streaming malgré une sortie en salles des plus discrètes et une pluie de critiques sévères à sa sortie en 2022.
Un accueil critique glacial, mais un public au rendez-vous
Lors de sa diffusion initiale, le thriller a récolté un maigre score de 29% sur Rotten Tomatoes et engrangé à peine 373 000 dollars au box-office américain. Les avis n’avaient rien d’indulgent : John Defore de The Hollywood Reporter évoquait un film « bien intentionné mais peu prometteur », tandis qu’Odie Henderson (RogerEbert.com) parlait d’une œuvre « d’une simplicité insultante, frôlant la parodie tant elle craint d’offenser ». Pourtant, une partie des spectateurs a vu les choses autrement.
Sur Netflix, entre le 29 septembre et le 5 octobre, Alice s’est hissé à la septième place du Top 10 des films les plus vus aux États-Unis. Le chiffre exact de visionnage reste inconnu, mais la tendance est là : le public rattrape ce thriller là où il ne l’attendait pas.
Keke Palmer, moteur d’une réhabilitation numérique
Au cœur de ce regain d’intérêt se trouve la performance unanimement saluée de Keke Palmer. D’après Damon Wise (Deadline) : « Alice reste captivant grâce à Palmer, qui porte le film avec simplicité et grâce ». D’autres voix insistent également sur son jeu intense et nuancé : Emilie Black (Cinema Crazed) estime que « son interprétation est puissante et juste ». Voilà peut-être ce qui explique ce bouche-à-oreille positif tardif.
L’émancipation au cœur d’un thriller hybride
Alice navigue entre passé et présent en mettant en scène une femme asservie dans une plantation façon XIXe siècle, soudainement propulsée dans l’Amérique post-droits civiques. Si certains critiques reprochent au scénario son manque de subtilité, plusieurs observateurs ont tout de même souligné ses qualités narratives. Parmi eux :
- L’originalité du récit dès qu’il quitte la plantation.
Monique Jones (Common Sense Media) y voit « un film étonnamment bon », tandis qu’Andrea Thompson (A Reel of One’s Own) nuance : « Cela ne plaira pas à tout le monde mais saura convaincre ceux qui tentent l’aventure. »
Pour ceux curieux de juger par eux-mêmes cette œuvre controversée devenue phénomène digital, Alice est désormais disponible sur Netflix.
Source originale: www.begeek.fr