C’est dans le vide laissé par Vanishing Son que Xena a trouvé sa place, et conquis le public.
C’est dans le vide laissé par Vanishing Son que Xena a trouvé sa place, et conquis le public.
L’épopée de l’Action Pack
Lorsqu’en 1994, Universal Pictures lance le concept de l’Action Pack, la chaîne nourrit de grandes ambitions. À travers ce « wheel series », il s’agit de proposer une succession de films inédits mêlant action, fantastique et science-fiction. Parmi les projets phares initialement prévus : TekWar, adaptation des romans de William Shatner, ou encore des relectures de franchises comme Smokey and the Bandit ou Midnight Run. L’idée : offrir à chaque univers au moins quatre films. Mais tous n’auront pas la même destinée.
L’échec discret de Vanishing Son
Parmi ces créations, Vanishing Son se distingue par sa tonalité bien plus dramatique que ses pairs. L’intrigue suit Jiang-Wa Chang (interprété par Russell Wong) et son frère Wago (Chi Muoi Lo) fuyant la Chine après des protestations politiques pour refaire leur vie aux États-Unis. Entre drames familiaux et affrontements avec la mafia vietnamienne, le récit explore un versant sombre peu compatible avec l’esprit divertissant du bloc.
La série enchaîne quatre téléfilms puis une saison de treize épisodes… avant de disparaître sans laisser de trace marquante auprès du public. Même si certains acteurs comme Dustin Nguyen, Tamlyn Tomita ou le créateur Rob Cohen (vu en professeur de violon) ont traversé les opus, rien n’y fait : la greffe ne prend pas.
Xena, l’atout surprise née d’un rôle secondaire
Pendant ce temps, c’est Hercule qui s’impose véritablement, porté par le charisme de Kevin Sorbo. Ce succès aspire toutes les énergies et conduit très vite à introduire un personnage secondaire qui va bouleverser la donne : Xena, la guerrière. Dès ses premières apparitions dans Hercule, le studio – flairant la bonne affaire – accélère sa mise en chantier, suivant la logique évoquée par le créateur Robert Tapert: « Oui, nous devrions nous copier avant que quelqu’un d’autre ne le fasse ». Le départ précipité de Vanishing Son libère justement l’espace horaire nécessaire au lancement du spin-off qui connaîtra un triomphe bien supérieur à son aîné.
L’héritage mitigé d’un format novateur
Si l’Action Pack, jusqu’à sa discrète disparition en 2001, a tenté d’imposer d’autres titres tels que Cleopatra 2525 ou Jack of All Trades, seul Xena, la guerrière a vraiment traversé les années dans la mémoire collective. Pour beaucoup, Vanishing Son, malgré ses quatre films et sa brève incursion sérielle, est resté dans l’ombre. Comme pour mieux souligner qu’en télévision comme ailleurs, tout est souvent question d’alchimie… et d’opportunités inattendues.
Source originale: www.begeek.fr