Skip to content Skip to footer

Pourquoi HBO Max a annulé Bookie ?

La série de Chuck Lorre, portée par Sebastian Maniscalco, n’a pas survécu au manque de visibilité sur HBO Max.

La série de Chuck Lorre, portée par Sebastian Maniscalco, n’a pas survécu au manque de visibilité sur HBO Max.

Un pari perdu pour Chuck Lorre et HBO Max

Après seulement deux saisons, la série Bookie avait rejoint la liste des créations de Chuck Lorre stoppées net, malgré un accueil critique favorable sur HBO Max. Cette annulation suscite une forme d’incompréhension, notamment chez les fidèles du show, mais aussi chez ceux qui voyaient en Bookie un ovni dans la filmographie du producteur, plus habitué aux formats calibrés pour la télévision classique que pour le streaming.

Une comédie noire au parfum de nouveauté

Pensée spécifiquement pour les plateformes, à l’instar de The Kominsky Method sur Netflix, cette demi-heure comique a su imposer un ton distinct. Oubliées les limites imposées par les grands réseaux comme CBS : ici, les scénaristes ont pu explorer sans filtre l’univers instable et sombre des paris sportifs illégaux. Entre insultes fleuries, chantages et violences physiques, Bookie dépeint des trajectoires brisées – familles détruites, existences en déroute –, tout en insufflant un humour grinçant.

Des personnages singuliers dans une Amérique en mutation

Au centre de la série, on retrouvait le duo Danny et Ray – incarnés respectivement par le comédien italo-américain Sebastian Maniscalco, vedette montante du stand-up américain, et l’acteur Omar Dorsey. Ces personnages se débattent alors que l’État de Californie s’apprête à légaliser les paris sportifs, menaçant leur petite entreprise de devenir obsolète. Leurs péripéties – souvent absurdes – sont jalonnées de rencontres improbables avec des joueurs compulsifs ou des célébrités déchues (on croise même un Charlie Sheen jouant sa propre caricature).

La force du programme tenait aussi à sa distribution secondaire (Jorge Garcia, Vanessa Ferlito, Rob Corddry, Andrea Anders) et à sa plume acérée. Un détail amusant : lorsque le script manquait d’idées percutantes, Lorre et son co-créateur Nick Bakay encourageaient Maniscalco à injecter son propre humour scénique dans le personnage principal. Comme Bakay le confiait récemment à Variety : « Il nous a sauvés plus d’une fois… Parfois on lui lançait : « Hé mon pote, là on sèche ! » »

D’un succès critique à une fin prématurée

Malgré ces atouts – narration atypique, sujets rarement traités en prime time et alchimie palpable entre les acteurs –, Bookie n’a pas réussi à conquérir le grand public. La faute sans doute à une promotion quasi inexistante de la part de la plateforme de streaming. Au fond, difficile de s’étonner que l’œuvre ait échappé au radar du plus grand nombre – même certains fans inconditionnels admettent qu’ils n’en avaient jamais entendu parler.

En somme, impossible désormais de savoir si ce projet aurait pu s’inscrire au panthéon des classiques signés Chuck Lorre. Reste ce sentiment amer d’un potentiel gâché par des circonstances externes plus que par la qualité intrinsèque du show.

Source originale: www.begeek.fr

Leave a comment

0.0/5