La silhouette d’Emilia Clarke, interprète de Daenerys Targaryen dans Game of Thrones, a posé des défis inattendus à l’équipe des effets spéciaux, confrontée à des difficultés techniques majeures concernant la représentation numérique de ses jambes à l’écran.
La silhouette d’Emilia Clarke, interprète de Daenerys Targaryen dans Game of Thrones, a posé des défis inattendus à l’équipe des effets spéciaux, confrontée à des difficultés techniques majeures concernant la représentation numérique de ses jambes à l’écran.
L’envers du décor : des dragons pas si dociles
Si l’on se laisse souvent emporter par la magie des effets spéciaux dans des univers comme celui de Game of Thrones, les coulisses révèlent parfois des histoires bien plus complexes et, osons le dire, rocambolesques. À force d’habitude, on oublie la précision quasi obsessionnelle qu’exigent ces séquences spectaculaires — jusqu’à ce que survienne un détail a priori anodin : les jambes d’Emilia Clarke.
Derrière l’apparente fluidité des scènes où Daenerys Targaryen chevauche ses dragons gigantesques, se cachent en réalité d’importants défis techniques. L’équipe VFX, menée entre autres par le superviseur Derek Spears, s’est rapidement heurtée à une difficulté inattendue. L’idée initiale semblait simple : installer l’actrice sur une structure en bois reproduisant le dos du dragon, puis greffer ensuite l’animal virtuel en postproduction. Mais cette solution s’est vite avérée bancale.
L’inévitable casse-tête des jambes numériques
Le problème ? Alors que le dragon généré par ordinateur ondule, respire et se contracte de façon réaliste, les jambes d’Emilia Clarke, elles, demeurent raides ou glissent sur la structure inerte. Pour pallier cette incohérence visuelle, les spécialistes ont dû… remplacer numériquement ses membres inférieurs dans une quantité faramineuse de plans. Un travail minutieux et laborieux, résumé ainsi par Derek Spears : « On a fini par remplacer ses jambes sur une telle quantité de prises… c’était un cauchemar ! » Selon lui, ce souci aurait représenté près de la moitié du temps passé sur ces séquences.
Voici quelques astuces mises en œuvre pour surmonter ces obstacles :
- Sculpture numérique des jambes pour s’ajuster aux mouvements du dragon.
- Divers montages et trucages selon chaque type de plan.
- Ajustements constants pour éviter tout effet artificiel à l’écran.
Des prouesses techniques… mais aussi humaines
Il ne faudrait pas croire que tout reposait uniquement sur la magie informatique. Côté plateau aussi, la réalité était bien moins glamour. Pour tourner ces scènes épiques, Emilia Clarke devait composer avec divers dispositifs plus ou moins confortables : tour à tour installée sur une « coquille verte » dure manipulée à la main (un équivalent sophistiqué de taureau mécanique), puis sur une version motorisée permettant davantage de mouvements synchronisés avec ceux du dragon virtuel. Apprendre à anticiper chaque oscillation ou respiration fictive s’est transformé en un véritable défi d’acteur.
L’artisanat derrière la légende
Pour sublimer encore l’illusion, les techniciens ont eu recours à des dispositifs innovants : caméras volantes entre deux grues — baptisées « spider-cam » — capables de filmer à grande vitesse au-dessus des batailles, ou encore drones ultra-stabilisés fournis par Flycam. Sans oublier la fabrication grandeur nature de sections entières du dos du dragon pour faciliter certaines cascades collectives, comme lors du sauvetage au lac gelé dans la saison 7.
Si le rendu continue de susciter l’admiration chez les spectateurs — et parfois même chez les experts du secteur — il doit beaucoup à cet artisanat numérique et humain qui compose l’envers fascinant d’une série devenue mythique.
Source originale: www.begeek.fr