Adeline Watkins, figure évoquée dans Monster: The Ed Gein Story, suscite l’intérêt des spectateurs quant à son existence réelle et à son parcours. De nombreux curieux cherchent à savoir si ce personnage est inspiré de faits authentiques.
Adeline Watkins, figure évoquée dans Monster: The Ed Gein Story, suscite l’intérêt des spectateurs quant à son existence réelle et à son parcours. De nombreux curieux cherchent à savoir si ce personnage est inspiré de faits authentiques.
Un nouveau visage pour un monstre célèbre
Sur Netflix, la série à succès « Monster », imaginée par Ryan Murphy, consacre sa nouvelle saison à l’un des criminels les plus tristement célèbres des annales américaines : Ed Gein. Interprété par Charlie Hunnam, ce personnage glaçant a inspiré une multitude de films d’horreur, mais il restait encore beaucoup à dire sur son histoire et, surtout, sur son entourage. C’est là qu’intervient la mystérieuse Adeline Watkins, voisine et potentielle amante du tueur, incarnée ici par Suzanna Son.
Adeline Watkins : complice ou simple spectatrice ?
Dans la fiction, le lien entre Ed Gein et Adeline Watkins occupe une place centrale. Pendant près de vingt ans, selon la série, elle aurait partagé sa vie, voire participé à ses dérives macabres – jusqu’à l’accompagner lors d’une profanation de tombe. On la voit témoin de ses obsessions inquiétantes et même actrice secondaire de ses crimes. Pourtant, derrière cette intrigue saisissante se cachent des zones d’ombre.
Les scénaristes se sont largement inspirés d’une interview réalisée en 1957 par le Minneapolis Tribune, relayée plus tard par Marie Claire. À l’époque, Adeline Watkins affirmait avoir fréquenté Gein pendant vingt ans, discutant avec lui de littérature… et de meurtres. Mais deux semaines après cette publication retentissante, Watkins revient sur ses propos.
Entre mythe et vérité historique
C’est ici que tout bascule. Dans sa mise au point ultérieure, Adeline nuance : leur relation n’aurait duré que sept mois environ, essentiellement amicale selon elle. Certes, elle maintient que Gein se montrait poli, mais dément catégoriquement lui avoir attribué le qualificatif de « doux ». Ainsi émergent deux versions diamétralement opposées : celle du récit sensationnaliste repris par la série et celle défendue avec insistance par la principale intéressée.
Face à ce contraste frappant, difficile de trancher sans hésiter entre réalité et fiction. Il faut reconnaître que le choix du spectaculaire séduit souvent plus qu’une chronique fidèle aux faits.
L’art de brouiller les frontières avec la réalité
Ce parti pris narratif n’est pas anodin : « Monster » va jusqu’à proposer un croisement avec une autre série criminelle populaire du catalogue Netflix – un clin d’œil qui trouble encore davantage les repères entre documentaire et création artistique.
En définitive, en s’emparant librement du destin d’Ed Gein, Ryan Murphy entretient habilement l’ambiguïté autour d’un personnage déjà passé à la postérité pour l’horreur de ses actes. Une chose demeure certaine : « Monster : The Ed Gein Story » est désormais disponible en streaming sur Netflix pour ceux qui souhaitent démêler le vrai du faux.
Source originale: www.begeek.fr