George Lucas avait imaginé une intrigue bien différente pour Indiana Jones et le Temple maudit. Ce choix créatif, s’il avait été retenu, aurait pu mettre en péril l’avenir de la saga et bouleverser l’héritage du célèbre aventurier.
George Lucas avait imaginé une intrigue bien différente pour Indiana Jones et le Temple maudit. Ce choix créatif, s’il avait été retenu, aurait pu mettre en péril l’avenir de la saga et bouleverser l’héritage du célèbre aventurier.
Des dinosaures dans Indiana Jones ? Une idée (heureusement) abandonnée
Dans l’univers foisonnant de Star Wars ou d’Indiana Jones, il est frappant de constater à quel point les fans s’accordent sur la qualité de seulement quelques films, rejetant souvent le reste comme des trahisons artistiques. Cela pose une question : aime-t-on réellement la franchise ou uniquement ses moments d’excellence, comme « Les Aventuriers de l’arche perdue » et « Indiana Jones et la Dernière Croisade » ?
Pourtant, bien avant la polémique autour de « Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal », c’est « Indiana Jones et le Temple maudit » qui divisait déjà profondément le public. Plus sombre, plus violent, ce deuxième opus s’écartait délibérément de l’esprit du premier film — au point que certains y voyaient une trahison du personnage et de sa mythologie. On notera cependant des points forts indéniables : un Harrison Ford au sommet de sa forme, un jeune Ke Huy Quan lumineux, et une séquence de sacrifice marquante, devenue mythique pour avoir effrayé plusieurs générations.
L’idée folle : un Indiana face aux dinosaures
Mais cette noirceur n’était rien face à ce que prévoyait à l’origine George Lucas. Selon la biographie « Mythmaker: The Life and Work of George Lucas », les studios Paramount Pictures, pressés d’enchaîner après le succès du premier film, réclamaient une suite dès 1982. Lors d’une réunion avec Michael Eisner, Lucas expose alors un projet aussi ambitieux qu’inattendu : ouvrir le film par une course-poursuite sur la Grande Muraille de Chine… puis entraîner Indiana vers une vallée secrète peuplée de véritables dinosaures, façon « Monde perdu ».
Porte close en Chine et virage scénaristique décisif
Si ce scénario semble aujourd’hui inconcevable pour la saga – qui puise ses codes dans les serials des années 30-40 et l’aventure archéologique –, il a failli voir le jour. Finalement, le rêve chinois s’effondre : les autorités locales refusent d’accueillir le tournage pour des raisons économiques. Dès lors, Lucas change son fusil d’épaule : adieu les dinosaures, place à une secte mystérieuse et aux sacrifices humains qui marqueront durablement la franchise.
À ce titre, voici ce que la saga a toujours évité – malgré toutes ses extravagances :
- Dinosaures : jamais intégrés dans les films officiels.
- Sci-fi radicale : seule « Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal » s’y frotte vraiment.
- Aventures humaines : le cœur du mythe Indy.
L’héritage improbable des idées abandonnées
Preuve que certains concepts ne meurent jamais totalement : l’idée saugrenue refait surface dans « Indiana Jones and the Dinosaur Eggs », roman publié en 1996 par Max McCoy. Cette fois-ci, Indy croise bien… un Triceratops vivant ! De quoi alimenter encore longtemps les débats entre puristes et amateurs d’aventure débridée.
Source originale: www.begeek.fr