Huit ans après la diffusion d’un cliffhanger marquant dans l’Arrowverse, de nombreux fans restent déçus par la façon dont cette intrigue prometteuse issue de l’univers DC a été gérée, laissant un sentiment persistant de frustration.
Huit ans après la diffusion d’un cliffhanger marquant dans l’Arrowverse, de nombreux fans restent déçus par la façon dont cette intrigue prometteuse issue de l’univers DC a été gérée, laissant un sentiment persistant de frustration.
Un suspense prometteur… vite retombé
L’art du cliffhanger, aussi redouté qu’attendu par les fans de séries, a offert à l’univers des super-héros quelques moments inoubliables. Si le modèle Marvel avec Avengers: Infinity War, puis Avengers: Endgame, a démontré la puissance de l’attente collective, d’autres franchises comme l’Arrowverse ont tenté le pari avec plus ou moins de succès.
Dans le cas précis d’Arrow, la fin explosive de la cinquième saison avait tout pour marquer les esprits. Après avoir affronté un ennemi implacable, Prometheus — dont la révélation de l’identité en Adrian Chase avait déjà secoué la communauté — l’équipe menée par Oliver Queen semblait condamnée sur l’île de Lian Yu. Ce final haletant, où les proches du héros étaient laissés à une issue incertaine après l’explosion orchestrée par Prometheus, avait réussi à placer tous les regards vers la suite.
Saison 6 : faux départ et vraie déception
Pourtant, lorsque la sixième saison démarre avec « Fallout », la tension retombe brutalement. L’épisode donne le sentiment que tout est presque redevenu normal dans Star City. Les personnages reprennent leur routine héroïque et leurs discussions amoureuses sans que le traumatisme récent ne pèse véritablement sur eux. Le choix narratif est audacieux : subvertir les attentes des spectateurs en feignant une forme de légèreté après une telle catastrophe.
Or, ce retournement n’est crédible que s’il masque un choc scénaristique à venir. Malheureusement, il se limite à un flashback révélant que seule Samantha Clayton — un personnage finalement secondaire — a perdu la vie sur l’île. Certes, la disparition d’une mère bouleverse toujours, mais son impact reste circonscrit au lien entre Oliver et William Clayton.
L’efficacité discutable des cliffhangers dans l’Arrowverse
Les scénaristes du Arrowverse n’en sont pas à leur coup d’essai côté suspense. On se souvient notamment du « Flashpoint » initié par Barry Allen dans The Flash. Si cette intrigue parallèle a suscité son lot de critiques, elle maintenait toutefois ses promesses bien plus solidement que la résolution bancale proposée par Arrow ici.
Voici ce qui ressort pour les amateurs de super-héros :
- L’attente suscitée par un cliffhanger exige une résolution à la hauteur.
- Trop jouer avec les attentes peut fragiliser l’investissement du public.
Derrière le rideau : enjeux et attentes du public
Cette saison illustre combien il est délicat de manier le suspense sans décevoir. Les adeptes du genre restent attachés à ces rebondissements capables de galvaniser ou frustrer tout un fandom. Le cas Arrow pose ainsi une question centrale pour toute série ambitieuse : comment renouveler le choc narratif sans céder à la facilité ou désamorcer sa propre tension ? La réponse n’est jamais simple, surtout lorsque chaque saison remet tout en jeu — littéralement et scénaristiquement.
Arrow, disponible sur Netflix, continue ainsi d’alimenter débats et passions chez les fans.
Source originale: www.begeek.fr