Donna Langley, à la tête d’Universal, revient sur la saga Fast and Furious et exprime un certain regret concernant une décision prise au cours du développement de cette franchise à succès, aujourd’hui emblématique dans l’industrie du cinéma.
Donna Langley, à la tête d’Universal, revient sur la saga Fast and Furious et exprime un certain regret concernant une décision prise au cours du développement de cette franchise à succès, aujourd’hui emblématique dans l’industrie du cinéma.
De la rue à l’espace : dérive spectaculaire d’une franchise
Il fut un temps où Fast & Furious se contentait de courses sauvages et de petits larcins. En 2001, le premier opus misait sur une ambiance urbaine inspirée de « Point Break », troquant les vagues contre les bolides. À cette époque, Dominic Toretto et sa bande ne rêvaient que de DVD Panasonic à dérober, pas de sauver le monde.
L’escalade du spectaculaire : quand l’excès devient la norme
Pourtant, tout a basculé avec le succès de Fast Five. L’équipe tirait alors un coffre-fort dans les rues de Rio, inaugurant une nouvelle ère pour la franchise. Dès lors, chaque épisode s’est efforcé de repousser les limites : une piste d’atterrissage interminable dans « Fast & Furious 6 », une Lamborghini volant à travers trois gratte-ciel (« Furious 7 »), ou encore une poursuite en sous-marin arctique (« The Fate of the Furious »). L’attente du prochain exploit invraisemblable devenait presque un jeu.
L’épisode spatial : entre coup marketing et regrets
Mais qui aurait parié qu’un jour, le clan Toretto irait… dans l’espace ? En 2021, « F9: The Fast Saga » franchit ce cap, propulsant Roman Pearce et Tej Parker vers l’orbite dans une Pontiac Fiero bricolée. Cette séquence lunaire – au propre comme au figuré – a surpris jusqu’à la présidente d’Universal Studios, Donna Langley, qui n’a pas caché son malaise lors du dernier Festival International du Film de Toronto : « Je suis désolée de les avoir envoyés dans l’espace. » L’aveu sonne fort alors que « Fast X » n’a pas convaincu au box-office et que la saga peine désormais à se renouveler.
Notons toutefois que cette envolée cosmique n’était pas totalement fantaisiste. Le réalisateur Justin Lin avait même consulté la NASA pour crédibiliser la scène. Preuve que derrière l’outrance se cachait une certaine recherche d’authenticité – ou, du moins, un clin d’œil assumé à la science-fiction.
L’avenir incertain d’une saga hors orbite ?
Aujourd’hui, alors que les spéculations vont bon train sur un éventuel retour aux sources dans « Fast 11 », notamment via des courses à Los Angeles ou la réapparition controversée de Brian, difficile d’imaginer comment recoller aux premiers amours. Après toutes ces extravagances internationales, revenir au bitume californien relèverait presque du miracle.
Pour ceux qui souhaiteraient juger par eux-mêmes cette évolution fulgurante – certains diraient déconcertante –, « F9: The Fast Saga » est actuellement disponible sur Prime Video.
Source originale: www.begeek.fr