Présenté au TIFF 2025, le nouveau thriller d’action avec Alan Ritchson séduit par son intensité. Le film parvient à retrouver l’essence même de Reacher grâce à une caractéristique essentielle qui ravira les amateurs du genre.
Présenté au TIFF 2025, le nouveau thriller d’action avec Alan Ritchson séduit par son intensité. Le film parvient à retrouver l’essence même de Reacher grâce à une caractéristique essentielle qui ravira les amateurs du genre.
Un hommage audacieux au film d’action muet
Si l’on pensait avoir tout vu en matière de thrillers, Motor City vient démentir ce sentiment. Présenté en avant-première nord-américaine au Festival international du film de Toronto, ce long-métrage plante son décor dans les années 1970 et ose un pari rare : le minimalisme verbal. Le héros, incarné par Alan Ritchson, n’échange que trois mots audibles durant les 103 minutes de cette vengeance sanglante. Un choix qui intrigue autant qu’il séduit.
Ritchson, héritier silencieux de Reacher
Impossible de ne pas voir dans le personnage de John Miller un clin d’œil direct à la série « Reacher », dont Ritchson est la tête d’affiche sur Prime Video. Ceux qui apprécient la façon dont Reacher règle ses comptes sans sourciller retrouveront immédiatement leurs marques : ici, l’homme laisse parler ses poings et sa carrure plutôt que ses lèvres. D’ailleurs, certains aficionados du roman original signé Lee Child pourraient même juger cette performance plus fidèle au matériau d’origine que ne l’est la série télévisée – où le protagoniste se montre étonnamment bavard en comparaison.
L’art de captiver sans paroles
Bien sûr, nuançons : John Miller est parfois vu en train de murmurer hors champ, mais le spectateur n’entend rien. Toute la narration repose alors sur une réalisation léchée et une bande-son calibrée – véritable playlist seventies – qui enveloppe le récit d’une atmosphère immersive. Ce procédé évoque certaines réussites notables du cinéma muet moderne, à l’image de « A Quiet Place » ou des épisodes silencieux marquants de séries comme « Buffy contre les vampires » ou « Mr. Robot ».
Pour ceux qui aiment consulter leur téléphone pendant une projection, c’est raté : la mise en scène invite à ne rien perdre du spectacle visuel.
Un parti pris risqué mais assumé
Le scénario lui-même — un homme injustement accusé cherchant vengeance — reste classique. Mais c’est justement parce qu’il s’avère si convenu que le film mise tout sur son audace formelle. On retiendra notamment :
- L’absence presque totale de dialogues explicatifs ;
- L’accent mis sur les images et la musique ;
- L’efficacité narrative obtenue sans recours aux artifices habituels.
Si l’on accepte le principe du gimmick assumé jusqu’au bout, on découvre un thriller aussi élégant qu’atypique, qui rappelle combien la force d’un regard peut parfois supplanter tous les mots du monde.
Source originale: www.begeek.fr